Serdecznie zapraszamy na kolejny wykład – o swoich badaniach opowie dr Małgorzata Niziołek!

Notre objectif est d’examiner des liens possibles entre l’emploi des marqueurs d’approximation et le genre fantastique. Notre corpus est construit de textes fantastiques français du XIXe siècle (Guy de Maupassant, Villiers de L’Isle-Adam, Théophile Gautier et Prospère Mérimée). Le fantastique se caractérise par l’irruption du surnaturel dans le monde réel, ce qui crée un sentiment d’incertitude et de mystère.

L’approximation linguistique se réfère à l’utilisation délibérée de langage qui n’est pas précis ou exact, mais qui est plutôt vague, indéterminé ou ambigu. Cela peut se produire pour diverses raisons : créer une atmosphère de mystère, laisser place à l’interprétation du lecteur, ou exprimer une idée de manière suggestive plutôt que directe. L’approximation linguistique peut prendre différentes formes et elle est susceptible de se faire au moyen de marqueurs diversifiés (mots simples, locutions, tournures diverses). Il existe plusieurs types d’approximation (quantitative, spatio-temporelle, discursive) aux caractéristiques formelles et sémantiques spécifiques. La manipulation de la granularité référentielle, possible grâce au phénomène de l’approximation, permet de gérer le degré de saillance des objets ce qui contribue à la dynamique des représentations en laissant certains objets en retrait. Nous visons à identifier et à recenser les exposants qui dénotent une approximation pour ensuite montrer que l’approximation linguistique est une stratégie expressive qui permet de jouer avec la précision et la clarté du langage pour atteindre divers objectifs communicationnels ou artistiques et de créer des effets discursifs particuliers (générer une ambiguïté délibérée quant à l’identité, à la signification ou à la réalité des éléments présentés).

L’analyse que nous proposons s’inscrit dans le cadre des recherches visant à décrire des exposants linguistiques du flou référentiel dans des nouvelles fantastiques en français du XIXe siècle.

Nous adapterons une démarche corpus-based de type hypothético-déductif. Notre analyse de contenu ne s’intéresse pas uniquement aux occurrences statistiques des marqueurs d’approximation, mais surtout aux réseaux de sens qui se tissent dans et par le discours et qui peuvent permettre de découvrir des contextes et emplois spécifiques au genre traité.

Quelques références bibliographiques:

Adler S., Asnes, M. (2014). Quantification approximative et quantification floue: essai de précision. In Bat-Zeev H.,Adler S & Asnes M. (éds), Précis et imprécis: Etude sur l’approximation et la précision, Paris: Champion, 25-42.

Kennedy, Ch. (2011). Vagueness and Comparison. In P. Egre, N. Klinedinst, Vagueness and Language Use. Palgrave MacMillan.

Kleiber, G. (1981). Problèmes de référence : descriptions définies et noms propres, Paris. Klincksieck.

Kleiber G. (1987). Quelques réflexions sur le vague dans les langues naturelles, in Études de linguistique générale et de linguistique latine offertes en hommage à Guy Serbat, Paris, Bibliothèque de l’Information, 157-172.

Johnsen, L. A. (2019). La sous-détermination référentielle et les désignateurs vagues en français contemporain, Peter Lang.

Vaguer, C. « L’Art de parler flou: prépositions & approximation ». CLLE-ERSS – Cognition, Langues, Langage, Ergonomie